Rendez-vous dans la boutique ! Pour Clémence (1977- 96’- coul. – 1:66 – Fiction) Parvenu à la quarantaine, un ingénieur aéronautique décide de prendre une année sabbatique. Mais libéré du travail, le temps lui glisse entre les doigts, la ville se révèle étrangère, les liens avec ses proches se distendent, les désirs se dérobent. Il est temps de décider de sa vie ! Un sujet actuel, brûlant, sur la place centrale du travail dans la vie de chacun, thème que Charles Belmont traite, dans ce film prémonitoire, avec une drôlerie vengeresse. Suppléments DVD : La Coagulation des jours. Réalisation : Michaël Lellouche (Fiction – 2009 – 19’) Un bureau temporaire, dans un service temporaire, à un étage temporaire. Voilà comment tout a commencé. Entretien avec Philippe Rousselot (Doc. – 2023 – 23’) Le célèbre chef-opérateur revient sur son travail avec Charles Belmont. Entretien avec Patrick Viveret (Doc. – 2023 – 29’) Le philosophe analyse ce « film anticipateur », évoquant le métier « ministère mystérieux », le travail, l’emploi et Gaston Lagaffe, la colère et la joie. Générique : Réalisation Charles Belmont Scénario Charles Belmont & Marielle Issartel Image Philippe Rousselot / Montage Marielle Issartel Musique : Michel Portal & Jean Schwarz Avec : Jean…
Bons 101 ans, cher Boris Vian !
Boris Vian aurait fêté son 101e anniversaire ce mercredi 10 mars. Retour sur la plus belle adaptation d’une de ses œuvres, un bijou joyeux et grave sorti en Mai 68, disponible dans une superbe édition DVD.`Cette restauration, longtemps attendue, permet de redécouvrir un chef-d’œuvre au charme fou.«
par Pascal Le Duff, Télégramme de Brest, 9 mars 2021
Colin tombe amoureux de Chloé. Les sentiments sont vite partagés, le bonheur semble à leur portée. Le meilleur ami de Colin, Chick,
s’éprend d’Alise qui partage sa passion pour Jean-Sol Partre. Petit à petit, chacun va perdre son innocence car, comme le dit Colin« Les choses changent »…
Le premier long-métrage de Charles Belmont rend un bel hommage au livre de Boris Vian en s’autorisant des chemins de traverse. La grande liberté de l’adaptation a été saluée par Jacques Prévert pour qui le cœur du roman est préservé. Après de longues années où le film ne circulait plus que trop rarement, cette restauration, longtemps attendue, permet de redécouvrir un chef-d’œuvre au charme fou.
OCÉANIE
L’autre film de Charles Belmont en Nouvelle-Calédonie, par Culturopoing
« Corps dansant, corps sculptés, corps tatoués et malaxés, Océanie rend également hommage à la sensualité, une ode à la volupté. «
En 2015, Culturopoing découvre Charles Belmont
Le rédacteur William Lurson s’installe au cinéma La Clef par pure curiosité à l’ouverture du Panorama Belmont, L’Éclaireur et reste scotché à toutes les séances, film+débat+ cocktail (parfois). Voici son article (qui sera suivi de quatre entretiens avec Marielle Issartel)
L’Écume des Jours – Le Débat
Le débat, projection du 11 avril 2015 dans le cadre du Panorama Charles Belmont, L’Éclaireur, au cinéma La Clef à Paris.
Débat animé par Nicolas Tarchiani du cinéma La Clef, avec Annie Buron (rôle de Chloé), Alexandra Stewart (rôle d’Isis), André Michelin (producteur), Christelle Gonzalo et François Roulmann (responsables de l’édition critique de l’œuvre littéraire de Boris Vian en Pléiade), Monique Armelle Renault (réalisatrice du générique) Marielle Issartel (compagne de Charles Belmont, assistante au montage de L’Écume des Jours).
André MICHELIN – À l’époque, personne n’avait envie de produire ce film. En plus, je l’ai produit avec un metteur en scène qui n’avait jamais fait de long métrage, et qui n’avait fait qu’un court métrage, Un Fratricide , que j’avais déjà produit.
L’aventure avec Charles, c’était ou tout, ou rien. Je l’ai rencontré sur un tournage, un film que j’ai produit également, d’Henri Decoin, avec Eddie Constantine, qui était tout à fait autre chose. J’ai compris que c’était un type tout à fait absolu, passionné,
Quand le cinéma fait de l’histoire : Les Médiateurs du Pacifique, de Charles Belmont.
En accès libre !
Voulez-vous être indépendants de la France ? C’est la question posée par le deuxième référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie du 4 octobre 2020.
Le NON à l’indépendance est sorti vainqueur avec plus de 53% des voix, mais en recul par rapport à celui du 4 novembre 2018, où le NON avait fait 56,4. Le troisième et dernier référendum prévu par les accords de Nouméa de 1998 doit avoir lieu dans les deux ans, mais les partisans du Non commencent à froncer le nez.
Pourquoi Ursula Kubler-Vian a choisi Belmont…
… Et ce n’est pas forcément pour les raisons qu’on aurait pu imaginer !
» Une fois que j’ai vu le personnage, sa personnalité, sa façon d’être… son extrême honnêteté… »
Ursula Kubler-Vian explique dans cet entretien pourquoi elle a accepté que Charles Belmont adapte librement L’Écume des Jours (elle avait refusé d’autres adaptations). Charles Belmont s’exprime lui aussi, ainsi que le producteur André Michelin. Toutes ces paroles sont bien élégantes. Avec des extraits du tournage inédits sur la scène dite : Bonjour M. Courbet !
Pour voir ce reportage de 1967 cliquez sur le lien ci-dessous.
https://notrehistoire.ch/entries/aZnYJ94KWok
2020, c’est l’année Vian ! L’Abbaye de Royaumont la fête par une exposition, un concert, et une projection de L’Écume des jours de Charles Belmont.
À cette occasion, on rembobine jusqu’en 2014, avec un entretien de Pascal Le Duff pour le site Critique-film.fr
L’Écume des jours de Charles Belmont, entretien avec Marielle Issartel
16 mars 2014
Le 15 mai 2011, le comédien et réalisateur Charles Belmont disparaissait à l’âge de 75 ans. Deux ans après son décès, il est utile de rappeler qu’il fut le premier à adapter – très librement – L’écume des jours de Boris Vian. Un joli long-métrage poétique et charmant, délicieusement musical, avec une grâce visuelle et une légèreté de ton et de rythme qui n’empêchent pas une belle mélancolie dont certains seraient avisés de s’inspirer. On attend toujours (impatiemment) sa sortie en DVD et bluray…
Merci à Marielle Issartel, qui fut la compagne du réalisateur et sa monteuse et principale collaboratrice pendant plus de quarante ans de m’avoir accordé ce long entretien.
L’Écume des Jours, un bijou de 1968
PAR JEAN-JACQUES BIRGÉ, musicien
Si la version de Michel Gondry sortie en 2013 est à oublier séance tenante, il est merveilleux de retrouver L’écume des jours adapté au cinéma par Charles Belmont en 1968. Boris Vian avait 26 ans lorsqu’il écrivit L’écume des jours en 1946. Vingt ans plus tard, c’est bien un film zazou que porte cette équipe de jeunes comédiens et techniciens…
Si la version de Michel Gondry sortie en 2013 est à oublier séance tenante, il est merveilleux de retrouver L’écume des jours adapté au cinéma par Charles Belmont en 1968. Bonne année, bon cru, mais le 20 mars n’était pas forcément une bonne date pour remplir les salles alors que deux jours plus tard la marmite commençait à bouillir à Nanterre. Le film est moins dépressif que le roman de Boris Vian, mais il en a conservé l’incroyable fantaisie. Plus que l’intrigue, donc le texte, c’est le contexte qui m’emballe. Les décors merveilleusement inventifs d’Agostino Pace ressemblent à ce que va devenir l’art moderne des années 70. La fraîcheur des comédiens rend le soufflet léger tel le mobilier gonflable et l’eau qui ruisselle, fut-elle mortelle. Jacques Perrin, Marie-France Pisier, Sami Frey, Annie Buron, Bernard Fresson, Alexandra Stewart sont des bulles de savon. On est aussi toujours content de voir Claude Piéplu ou d’entendre la voix de Delphine Seyrig. La bande-son fait partie du bonheur. André Hodeir a composé une partition jazz qui ne swingue pas plus que d’habitude, mais c’est ce qui fait son charme, droite, pimpante, pleine d’imagination, étonnante, et Pïerre Henry a sonorisé les machines avec ses bruits électroniques.
Boris Vian n’a pas eu beaucoup de chance avec le cinéma, sauf une fois
L’écrivain mythique auprès de la jeunesse, Boris Vian, n’aura jamais connu le film le plus purement en correspondance avec son œuvre : l’Écume des jours, tourné par Charles Belmont en 1967, et dont le DVD sort enfin !
Boris Vian aimait le cinéma, mais le cinéma ne l’aimait pas toujours. L’événement le plus funeste restera sa mort dans une salle de projection de la rue Marbeuf à Paris, le 23 juin 1959. Et pourtant, vingt ans après la sortie de l’Écume des jours chez Gallimard sans grand succès, lorsque Charles Belmont, un réalisateur d’une trentaine d’années dont c’était le premier long métrage, se lance avec témérité et détermination dans l’adaptation de ce roman apparemment irréalisable au cinéma, l’affaire est réussie. Mais ce film d’une fraîcheur et d’un érotisme inouïs, réalisé par une équipe jeune et interprété par des acteurs jeunes (Marie-France Pisier, Sami Frey, Alexandra Stewart, Jacques Perrin, Bernard Fresson), sorti en avril 1968 alors que la jeunesse découvrait depuis quelque temps l’œuvre de Boris Vian, n’a pas attiré le public.