Quand le cinéma fait de l’histoire : Les Médiateurs du Pacifique, de Charles Belmont.

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Voulez-vous être indépendants de la France ? C’est la question posée par le deuxième référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie du 4 octobre 2020.

Le NON à l’indépendance est sorti vainqueur avec plus de 53% des voix, mais en recul par rapport à celui du 4 novembre 2018, où le NON avait fait 56,4. Le troisième et dernier référendum prévu par les accords de Nouméa de 1998 doit avoir lieu dans les deux ans, mais les partisans du Non commencent à froncer le nez.

Le vote ou la guerre ? Si on en est au vote et plus à la guerre civile sur le Caillou, c’est grâce à la Mission du dialogue composée par Michel Rocard et emmenée par Christian Blanc en 1988. Elle s’est conclue par les Accords de Matignon et une paix durable. Selon ces accords, le processus d’autonomie doit être actualisé dix ans plus tard, en 1998.

À ce moment, Charles Belmont désire faire « œuvre de paix » en réalisant un film où les médiateurs eux-mêmes raconteront, pour la première fois, comment ils ont engagé le processus de paix dix ans plus tôt.

« Le film se fait d’abord redresseur d’Histoire« 

Près de la grotte d’Ouvéa, Benoît Tangopi raconte pour la première fois la prise d’otage à son père, devant la caméra de Charles Belmont, Après dix ans de silence… C’est lui qui a choisi le lieu, près de la grotte sacrée.

Soutenu par la critique, le film rencontre un succès rare pour un documentaire en salle à cette époque. Extraits.

« Un formidable document… Passionnant et indispensable. » Le Point.

« Charles Belmont retrace avec brio cette périlleuse recherche d’apaisement.  Il arrive à entretenir une tension dramatique digne d’un très bon thriller. Ce film passionnant, surprenant aussi, rappelle à grand renfort d’images fortes, que le pire n’est pas une fatalité. À voir absolument » Télérama.

« Une histoire singulière, une aventure extraordinaire, racontée dans un film remarquable ».La Croix.

« Le film se fait d’abord redresseur d’Histoire (…) Les acteurs rétrospectifs du film racontent sans tricher. Avec leurs mots, leurs hésitations, leurs tremblements intimes.  (…) On s’aperçoit grâce à ce film-témoignage, qu’il s’est agi simplement d’une démarche d’honnêtes hommes : une volonté de paix qui rassemble ceux qui décident d’inverser l’histoire en interrompant le drame. » Le Monde.

Un film revigorant qui rappelle de quoi la France est capable quand elle est à son pire, mais surtout à son meilleur »Le Journal du Dimanche.

« Le passionnant documentaire de Charles Belmont raconte une épopée politique qui aboutira aux accords historiques Lafleur-Tjibaou. »Le Figaro

« Un film atypique, qui ouvre des horizons »

Charles Belmont avec Marie-Claude Tjibaou et un jeune Kanak pendant le tournage des Médiateurs du Pacifique.

 » L’idée géniale de Belmont est d’avoir mis toutes les ressources du cinéma au service de l’histoire et non l’inverse ». » Hommes et Migrations, André Videau. 1997

« C’est un document exceptionnel, riche d’humanité et aussi de suspense que propose Charles Belmont. Le réalisateur ne recule pas devant des audaces inédites, étonnant ! » Télé 7 jours.

« Une variété formelle qui induit une variété de ton. Ainsi outre l’humour, l’émotion est très présente. Un film atypique, qui ouvre des horizons ». Ciné libre.

Pour voir le film en accès libre sur le site des Amis de Michel Rocard, cliquez ci-dessous (mettez en mode plein écran)

https://michelrocard.org/app/photopro.sk/rocard/doclist?fpsearch=belmont&use_armaform=TRUE&xupd_fpsearch=TRUE#sessionhistory-ready

Un rétrospective des films de Charles Belmont a eu lieu au Cinéma La Clef à Paris en 2015. Chaque film était accompagné d’un débat. Wallès Kotra, alors directeur de Nouvelle-Calédonie 1ère. qui accompagna Charles Belmont sur ses deux films calédoniens, était l’invité de ce débat lequel fut si riche, si plein de révélations, que l’association Les Amis de Charles Belmont l’a publié en une brochure, vendue 8 euros à la Maison de la Nouvelle-Calédonie,

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Wallès Kotra et Marielle Issartel en plein débat à La Clef en 2015

« La décolonisation, dans les têtes, c’est commencer à avoir des concepts positifs de l’autre. Et je crois que c’est ça que le film a apporté là-bas, redonner aux Calédoniens la fierté de ce qu’ils ont fait ». Wallès Kotra

La brochure comprend le débat et d’autres textes des médiateurs Stewart et Kozar, écrits pour cette publication des Amis de Charles Belmont.
L’affiche (DR)