Un article de Lucien Logette pour le site de VOD UniversCiné B comme… Charles Belmont C’est comme acteur qu’il débute, à l’orée des années 60, sous la direction de réalisateurs de la Nouvelle Vague (Claude Chabrol, Jean-Pierre Mocky) et de la vague qui se retirait (Henri Decoin)… En 1968, pour sa première réalisation, il ose ce que personne n’avait osé : tourner L’Écume des jours, au moment où la légende autour de Boris Vian était déjà bien établie. Le film, présenté quelques semaines avant mai 68, n’eut guère d’écho et fut fraîchement accueilli par les vianolâtres, criant à la trahison. Une nouvelle sortie, trente ans plus tard, a pourtant prouvé l’intelligence de son adaptation et la justesse des comédiens utilisés (Sami Frey, Marie-France Pisier, Jacques Perrin). Rak (1972), très émouvante évocation de la mort de sa mère, recréée par Lila Kedrova, fut suivi d’Histoires d’A (1973, cosigné par Marielle Issartel), documentaire sur l’avortement, immédiatement interdit et qui fut longtemps l’objet de projections militantes. Le sujet de Pour Clémence (1976), un ingénieur qui plonge dramatiquement dans le chômage, vint trop tôt, dans une période où le problème ne se posait encore pas : le film, prémonitoire et dérangeant, fut un échec immérité….
Bons 101 ans, cher Boris Vian !
Boris Vian aurait fêté son 101e anniversaire ce mercredi 10 mars. Retour sur la plus belle adaptation d’une de ses œuvres, un bijou joyeux et grave sorti en Mai 68, disponible dans une superbe édition DVD.`Cette restauration, longtemps attendue, permet de redécouvrir un chef-d’œuvre au charme fou.«
par Pascal Le Duff, Télégramme de Brest, 9 mars 2021
Colin tombe amoureux de Chloé. Les sentiments sont vite partagés, le bonheur semble à leur portée. Le meilleur ami de Colin, Chick,
s’éprend d’Alise qui partage sa passion pour Jean-Sol Partre. Petit à petit, chacun va perdre son innocence car, comme le dit Colin« Les choses changent »…
Le premier long-métrage de Charles Belmont rend un bel hommage au livre de Boris Vian en s’autorisant des chemins de traverse. La grande liberté de l’adaptation a été saluée par Jacques Prévert pour qui le cœur du roman est préservé. Après de longues années où le film ne circulait plus que trop rarement, cette restauration, longtemps attendue, permet de redécouvrir un chef-d’œuvre au charme fou.
Qui était Charles Belmont ?
Récit de sa compagne de vie et de travail à Culturopoing, forcément subjectif… (premier épisode)
Entretien avec Marielle Issartel | 1 | le cinéma de Charles Belmont
Nous rencontrons Marielle Issartel une semaine après la rétrospective de l’œuvre de Charles Belmont au Cinéma La Clef à Paris. Marielle a été l’épouse de Charles Belmont et la chef monteuse d’une grande partie de ses films, participant également à l’écriture des scénarios. Elle a co-signé notamment celui de “Pour Clémence” (1977) et co-réalisé “Histoires … Lire la suite de
En 2015, Culturopoing découvre Charles Belmont
Le rédacteur William Lurson s’installe au cinéma La Clef par pure curiosité à l’ouverture du Panorama Belmont, L’Éclaireur et reste scotché à toutes les séances, film+débat+ cocktail (parfois). Voici son article (qui sera suivi de quatre entretiens avec Marielle Issartel)
L’Écume des Jours – Le Débat
Le débat, projection du 11 avril 2015 dans le cadre du Panorama Charles Belmont, L’Éclaireur, au cinéma La Clef à Paris.
Débat animé par Nicolas Tarchiani du cinéma La Clef, avec Annie Buron (rôle de Chloé), Alexandra Stewart (rôle d’Isis), André Michelin (producteur), Christelle Gonzalo et François Roulmann (responsables de l’édition critique de l’œuvre littéraire de Boris Vian en Pléiade), Monique Armelle Renault (réalisatrice du générique) Marielle Issartel (compagne de Charles Belmont, assistante au montage de L’Écume des Jours).
André MICHELIN – À l’époque, personne n’avait envie de produire ce film. En plus, je l’ai produit avec un metteur en scène qui n’avait jamais fait de long métrage, et qui n’avait fait qu’un court métrage, Un Fratricide , que j’avais déjà produit.
L’aventure avec Charles, c’était ou tout, ou rien. Je l’ai rencontré sur un tournage, un film que j’ai produit également, d’Henri Decoin, avec Eddie Constantine, qui était tout à fait autre chose. J’ai compris que c’était un type tout à fait absolu, passionné,